Voici ci-dessous le document officiel du commissariat du gouvernement concernant la 3 ème dose de vaccin
Si nous avons pu obtenir de vacciner nos patients dialysés au sein de nos structures, les patients transplantés devront passer par les centres de vaccination.
J’attire votre attention que les patient en pré-transplantation peuvent également obtenir cette troisième dose.
Il sera donc important d’être pro-actif car je pense que ces patients là risquent de faire partie du trou dans la raquette…
Dr Jean-Marc Desmet
Publication du commissariat Corona SPF Santé
Dose supplémentaire de vaccin COVID-19 chez les personnes immunodéprimées de 12 ans et plus : quand, qui, comment et où ?
La campagne de vaccination est maintenant bien avancée en Belgique. Par rapport à d’autres pays, nous présentons un taux de vaccination élevé. Sur le plan technologique, nous avons pu utiliser des vaccins à la fois efficaces et sûrs qui sont proposés à toute personne de 12 ans et plus, principalement par l’intermédiaire des centres de vaccination. Les personnes entièrement vaccinées sont largement protégées contre les formes graves de la maladie et les décès dus au COVID-19, y compris le variant delta actuellement dominant. Ce sont surtout les personnes non vaccinées qui présentent toujours un risque d’hospitalisation et de forme grave de la maladie.
Les données disponibles suggèrent que les personnes à immunité réduite en raison d’une pathologie ou d’un traitement peuvent être moins protégées après une vaccination de base à une ou deux doses. Des données scientifiques récentes montrent également que l’administration d’une dose supplémentaire de vaccin à ARNm (actuellement Pfizer ou Moderna) à ces patients immunodéprimés peut améliorer la réponse immunitaire. En Belgique, il a été décidé d’inviter ces patients très vulnérables à recevoir une dose supplémentaire de vaccin afin d’optimiser leur protection contre le COVID-19.
Quand ? À partir de la mi-septembre 2021.
Aujourd’hui, tous les adultes ont été invités à se faire vacciner et la vaccination des jeunes de 12 ans et plus est en cours de finalisation.
La sélection et l’invitation à une dose de vaccin « supplémentaire » des patients dont l’immunité est réduite commenceront à la mi-septembre. Nous travaillerons également des plus vieux aux plus jeunes au sein de ce groupe.
Qui ?
L’opération concernera les personnes âgées de 12 ans et plus qui présentent une immunité réduite en raison d’une maladie ou d’un traitement donné, ce qui affaiblit leur réponse à la vaccination et rend nécessaire l’administration d’une dose « supplémentaire » afin qu’ils développent une protection maximale contre une forme grave de la maladie, une hospitalisation ou même un décès dû au COVID-19.
Il s’agit de patients présentant :
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des immunodéficiences innées
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des insuffisances rénales chroniques nécessitant une dialyse
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des maladies inflammatoires traitées par des immunosuppresseurs
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des cancers du sang ou autres tumeurs malignes qui font ou ont fait l’objet d’un traitement actif au cours des 3 dernières années
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ainsi que des patients en prétransplantation, en transplantation de cellules souches et en transplantation d’organes
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et des patients séropositifs dont le nombre de cellules CD4 est inférieur à 200 par mm³ de sang.
Comment seront constituées les listes de ces patients à haut risque ?
Les données de plusieurs sources sont fusionnées afin de compiler les listes de ce groupe de patients. Comme précédemment, nous respecterons au maximum la vie privée.(1) Le registre du cancer répertorie les patients chez lesquels un cancer a été diagnostiqué au cours des trois dernières années.
(2) Les institutions d’assurance (mutualités) établiront une liste de leurs membres sur la base d’une série d’indicateurs (comme la consommation de médicaments).
(3) Les médecins généralistes feront une sélection à partir des dossiers médicaux de leurs patients. Ils compléteront cette liste progressivement à partir du 8 septembre et pourront ajouter des patients à la liste à tout moment (voir ci-dessous).
Il y a ainsi peu de chances d’oublier quelqu’un. Toutes ces listes seront fusionnées en une liste unique tenue dans un registre central sécurisé : la « base de données des codes de vaccination ». Bien entendu, toute personne figurant sur plus d’une liste ne sera invitée qu’une seule fois. La base de données ne contiendra qu’une seule information : « cette personne présente un risque accru ». Elle ne renferma donc aucune information sur la pathologie dont elle souffre. On estime qu’entre 300 000 et 400 000 personnes seront finalement sélectionnées de cette manière.
Comment savoir si vous figurez sur la liste des personnes à risque ?
A partir du 20 septembre 2021, vous pourrez vérifier par vous-même si vous figurez sur la liste des patients sur www.myhealthviewer.be ou via https://www.masante.belgique.be
À partir de cette date, vous pourrez également obtenir des informations générales sur le site web de votre institution d’assurance (mutualité). Votre pharmacien pourra également vous fournir des informations sur cette sélection générale de patients à haut risque. En revanche, NI VOTRE MUTUALITE, NI VOTRE PHARMACIEN NE POURRONT VOUS AJOUTER à la liste de vaccination.
Nous vous demandons donc de ne pas appeler votre médecin juste pour lui demander si vous figurez sur la liste. Si vous avez un médecin généraliste habituel qui tient votre dossier médical global (DMG), vous n’avez rien à faire. Vous pouvez simplement attendre votre invitation. Vous ne recevez pas d’invitation ? Voyez-y un bon signe : cela signifie que vous n’appartenez pas au groupe à risque et que la vaccination de base vous protège suffisamment du risque de complications graves liées à une infection au COVID-19.
Que faire si vous ne figurez pas sur la liste alors que vous courrez un risque accru ?
Il existe une faible probabilité que vous soyez un patient à haut risque et que vous ne figuriez pas sur la liste de votre institution d’assurance/mutualité à partir du 20 septembre. Ainsi, les institutions d’assurance ne disposent pas d’informations nouvelles datant d’après le 01/04/2021. Autre exemple : vous souffrez d’immunodéficience innée qui ne nécessite pas de traitement et vous n’avez donc jamais consulté de médecin à ce sujet.
Dans ce cas, il est préférable de prendre rendez-vous avec votre médecin traitant. Celui-ci pourra vous ajouter à la liste des patients à haut risque à tout moment, y compris après la mi-septembre. Ceux qui n’ont pas de médecin généraliste attitré doivent prendre rendez-vous avec un médecin généraliste de leur choix afin qu’il crée un dossier médical et vous ajoute à la liste.
Si vous n’êtes suivi par un spécialiste que pour votre traitement médical, ce dernier pourra contacter votre médecin traitant pour vous ajouter à la liste.
Où se déroule la vaccination des patients à haut risque ?
Cette vaccination supplémentaire à partir de la mi-septembre sera en grande partie effectuée dans les centres de vaccination encore disponibles à ce moment-là. Les patients concernés seront automatiquement invités sur la base des données de leur mutualité et de leur médecin traitant (voir ci-dessus).Les exceptions à cette règle sont :
- les personnes alitées et/ou présentant des indications médicales strictes (ex. troubles psychiatriques graves, handicap physique grave) qui ne peuvent pas quitter leur lieu de résidence dans des conditions normales. Elles pourront bénéficier d’une vaccination à domicile par leur médecin traitant ou par l’équipe mobile du centre de vaccination.
- tous les patients en dialyse rénale chronique seront vaccinés dans le centre de dialyse sous la coordination du médecin/néphrologue traitant.
Si vous pensez pouvoir bénéficier d’une vaccination à domicile, contactez votre médecin généraliste après avoir reçu l’invitation. Il vérifiera si vous pouvez effectivement bénéficier d’une vaccination à domicile. Si c’est le cas, votre médecin généraliste vous administrera ce vaccin chez vous. Sinon, l’équipe mobile du centre de vaccination peut venir vous vacciner à domicile.
Pouvez-vous choisir votre vaccin ?
Vous ne pouvez pas choisir le vaccin qui vous sera administré. Tous les patients à haut risque recevront un vaccin à ARNm (Pfizer ou Moderna) pour la dose « supplémentaire ». Il est donc inutile de demander au médecin un certificat pour obtenir un certain type de vaccin.
Un rapport scientifique détaillé et l’avis du groupe de travail sur la vaccination – qui comprend des représentants du gouvernement, du KCE, de Sciensano et du Conseil supérieur de la santé – peuvent être consultés sur le site suivant https://kce.fgov.be/fr/revue-rapide-de-litt%C3%A9rature-relative-%C3%A0-l%E2%80%99administration-d%E2%80%99une-dose-suppl%C3%A9mentaire-de-vaccin-covid-19