Un remerciement tout particulier au professeur Laura Labriola qui a pris ce problème à bras le corps et a fait entendre notre voix à tous
Courrier rédigé par le Dr Kathleen Claes en collaboration avec le GNFB et NBVN.
Chers collègues,
Comme vous le savez, nous sommes actuellement confrontés à une pénurie d’urokinase et d’alteplase.
La FAGG/AFMPS suit cela comme un programme de pénurie critique et essaie de trouver une solution.
Cependant, aujourd’hui (4 juillet), ils nous envoient le message qu’actuellement l’urokinase (Actosolv) ne peut pas être importée en Belgique. Ils nous tiendront au courant.
Ici, nous voulons vous donner un bref aperçu de l’état actuel et des mesures prises par les sociétés de néphrologie :
La semaine dernière, le BSN, le GNFB et le NBVN ont fourni à la FAGG/AFMPS une prise de position scientifique rédigée par le prof Labriola (CUCL) et le prof François (UZ Brussel)(voir pièce jointe).
Vous trouverez ci-dessous la communication que nous avons reçue de la FAGG/AFMPS concernant l’utilisation d’Actilyse.
« L’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS) recherche des alternatives à l’indisponibilité d’Actosolv en Belgique.
La société Boehringer Ingelheim a arrêté la production mondiale d’Actilyse 2mg Cathflo afin d’utiliser la matière première disponible pour la production d’Actilyse 10mg, 20mg et 50mg. Le laboratoire privilégie les indications de ces doses, à savoir l’infarctus aigu du myocarde, l’embolie pulmonaire aiguë et l’AVC ischémique aigu. La société précise qu’il existe des alternatives pour les indications d’Actilyse 2mg Cathflo.
Nous nous référons également aux recommandations des autres états membres européens concernant l’utilisation d’alternatives à Actilyse 2mg Cathflo : »
“L’indisponibilité prolongée du médicament Actilyse Cathflo est due à l’utilisation de la substance active altéplase, que le titulaire de l’AMM entend canaliser dans la fabrication des médicaments Actilyse 10 mg/10 ml, 20 mg/20 ml et 50 mg/50 ml , et Metalyse 8 000 UI et 10 000 UI.
Malgré cette mesure, la capacité d’approvisionnement du médicament Actilyse, 10 mg/10 ml, 20 mg/20 ml et 50 mg/50 ml peut également être limitée.
Pour cette raison, nous ne pouvons recommander qu’Actilyse 20mg, dont le stock disponible est déjà insuffisant, soit utilisé pour sa division en 2mg.
Pour faire face à cette situation, il est recommandé aux hôpitaux :
Donner la priorité à l’utilisation des packs de ténectéplase disponibles dans l’infarctus du myocarde avec élévation persistante du segment ST ou bloc de branche gauche récent dans les 6 heures suivant l’apparition des symptômes d’infarctus aigu du myocarde (IAM) dans les situations d’urgence rapide (par exemple, ambulances) );
Pendant la période de rupture de stock du médicament contenant du ténectéplase, en milieu hospitalier, l’altéplase doit être utilisé pour l’infarctus du myocarde ;
Alteplase doit être utilisé exclusivement dans des situations aiguës telles que l’infarctus du myocarde, l’embolie pulmonaire et l’AVC ischémique aigu ;
Concernant l’obstruction du cathéter, il est recommandé de mettre en œuvre toutes les mesures permettant d’éviter la formation de thrombus intra-luminaux, en considérant notamment les points suivants :
-
- dispositifs médicaux contenant du citrate (par exemple Citra-Lock, Duralock);
- dispositifs médicaux contenant du citrate, de la cyclotaurolidine et de l’urokinase (par exemple Tauro-Lock) ;
- dispositifs médicaux contenant de la taurolidine (par exemple Taurosept)
Alteplase ne doit pas être utilisé pour nettoyer les cathéters.
Dans les situations où il est essentiel d’utiliser un agent thrombolytique à cette fin,
l’utilisation de l’urokinase est recommandée. »
Cependant, pour les cathéters de dialyse, le seul moyen scientifiquement prouvé de prévenir les thrombus intraluminaux consiste en des dispositifs médicaux contenant du citrate, de la cyclotaurolidine et de l’urokinase (par exemple Tauro-Lock). Actuellement, il n’y a pas de pénurie de Tauro-lock, c’est donc une option pour la prévention de la thrombose.
Comme il s’agit d’un problème européen, nous avons demandé au professeur Wanner et de trouver une déclaration commune, en gardant à l’esprit la pénurie d’urokinase et d’alteplase en Europe.
Cordialement
Dr Kathleen Claes SBN,
Dr Jean-Marc Desmet, GNFB et
Dr Geert Meeus, NBVN.