C’est avec plaisir que nous vous partageons ce message du professeur Frédéric Houssiau

Chèr.e.s collègues et ami.e.s,

 Nous lançons un protocole international important dans la néphrite lupique qui consiste à tester la valeur d’une re-biopsie rénale systématique des patients. 

En bref, il s’agit, pour les nouveaux cas diagnostiqués, de les randomiser en deux groupes. 

Le groupe contrôle n’aura pas de deuxième biopsie rénale et sera traité sur base des paramètres cliniques (créatinine, protéinurie, etc.). 

Les patients du groupe interventionnel subiront une biopsie de contrôle à un an, quelle que soit leur réponse clinique. 

Nous savons qu’il peut exister une discordance entre l’atteinte (ou non) de la cible clinique et l’activité résiduelle au niveau du tissu rénal.  

Si la biopsie de contrôle montre un certain degré d’inflammation (indice d’activité >3), il faut modifier le traitement.  Les choix du traitement de départ et de la modification éventuelle seront les vôtres (pas de directives particulières).

 

L’hypothèse est que la connaissance des résultats d’une biopsie de contrôle à un an (et les changements thérapeutiques qui suivent) augmentera le pourcentage de patients qui entrent en rémission rénale complète à 2 ans et diminuera le nombre d’insuffisance rénale à 5 ans.

 

Puis-je vous demander de me tenir au courant de tous les cas de NL que vous rencontrez, surtout les nouveaux cas (cas incidents) afin de pouvoir les inclure dans ReBioLup (voir www.rebiolup.com; le site est user-friendly).

 

Comme à mon habitude, je vous renverrai bien entendu les patients pour le suivi. 

Les deux biopsies devraient cependant être réalisées ici car nous avons l’accord du Comité d’Ethique pour nos cliniques. 

Alternativement, vous pouvez devenir un centre à part entière en rentrant les documents à votre Comité. 

Je suis à votre disposition.

 

J’espère que vous collaborerez à ReBioLup comme vous avez participé à l’Euro-Lupus Nephritis Trial et à Maintain, deux essais cliniques qui ont modifié la prise en charge de la maladie.

 

Très cordialement.

Frédéric Houssiau