« Analyse post hoc de l’essai CARES suggère une progression retardée de la maladie rénale chronique chez les patients atteints de goutte sous traitement hypouricémiant »

« Analyse post hoc de l’essai CARES suggère une progression retardée de la maladie rénale chronique chez les patients atteints de goutte sous traitement hypouricémiant », paru dans Kidney International, mars 2025, volume 107, numéro 3, pages 521-529.

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Résumé

Sur la base de l’hypothèse que l’hyperuricémie est un facteur de risque modifiable de la progression de la maladie rénale chronique (MRC), il est attendu que le traitement hypouricémiant (ULT) puisse ralentir cette progression. Nous avons analysé les changements de la fonction rénale chez des patients atteints de goutte recevant un traitement hypouricémiant (fébuxostat ou allopurinol) pendant plus de six mois dans l’essai CARES.

Parmi les 5002 patients analysés, 65,3 % ont présenté une augmentation de leur DFG estimé (eGFR) au cours d’un suivi médian de 2,5 ans. Un taux sérique moyen d’acide urique (sUA) plus élevé était significativement associé à une baisse du DFG (bêta ajusté : -0,1912 par mg/dl). Une analyse appariée sur score de propension a montré qu’un taux moyen de sUA < 6 mg/dl était associé à une réduction du risque de déclin du DFG (OR ajusté : 0,66 [IC 95 % : 0,57–0,77]).

Conclusions principales

  • Plus de 65 % des patients atteints de goutte traités par ULT n’ont pas connu de baisse de leur DFG.

  • Un taux sérique d’acide urique < 6 mg/dl est protecteur contre le déclin du DFG.

  • L’effet bénéfique du traitement semble plus marqué que chez les patients sans goutte (hyperuricémie asymptomatique).

  • Les cristaux d’urate monosodique (MSU) pourraient jouer un rôle direct dans la progression rénale chez les goutteux.

  • Implications cliniques

    • Le maintien d’un taux d’acide urique < 6 mg/dl devrait être un objectif thérapeutique chez les patients atteints de goutte.

    • Le traitement hypouricémiant peut avoir un effet néphroprotecteur uniquement chez les patients avec goutte et dépôts de cristaux.

    • Nécessité de distinguer l’hyperuricémie asymptomatique de la goutte dans la prise en charge de la MRC.

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